FNAC-DARTY LA FNAC EN PÂTURE Aux Boursicoteurs ! Alexandre Bompard, PDG du groupe Fnac-Darty a su s’enrichir ! En effet, la Fnac, enseigne de notoriété, a attiré les vautours qui, sans aucun scrupule, Pont aspirée tels des sangsues. Marie-Hélène THOMET, secrétaire fédérale En mai 2016, l’enseigne achète Darty pour la bagatelle de 1,16 milliard d’euros. Cette acquisition permet la naissance d’un nouveau géant. En cumulant les magasins, le groupe dispose d’environ 330 boutiques en France et 250 ä l’étranger, 27 000 collaborateurs pour un CA cumulé de 7 milliards d’euros. L’enjeu principal est le numérique, l’e-commerce. Les ventes en ligne de ces deux acteurs, leur permettraient de passer directement à la deuxième place des sites les plus visités en France, juste derrière Amazon. Bompard prévoit 130 millions d’euros d’économie par an sans dire comment; cependant on en conclut que les synergies sont définies et que la casse sociale est inéluctable car les économies se font rarement sur les salaires indécents des dirigeants. Nous avons appris récemment que Bompard, conseiller technique de Fillon quand il était ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité en 2003, ayant eu des responsabilités à Canal+ entre 2004 et 2008, ancien PDG d’Europe 1, proche d’Arnaud Lagardère et Vincent Bolloré, qui vient d’être nommé au conseil d’administration d’0range, quitte le groupe Fnac-Darty pour remplacer Plassat à la tête de Carrefour. En 2016, A. Bompard a gagné un super bonus de 14 millions d’euros grâce à l’envolée de la Bourse. Son salaire est composé de 900 000 € de fixe, plus un variable annuel indexé sur ses performance financières, pouvant aller jusqu’à 105% du fixe, plus des jetons de présence, des avantages en nature, plus une rémunération variable pluriannuelle, des actions gratuites dont l’imposition a été allégée par la Loi Macron, des options de performances versées en cash ! Ce plan de rémunération est voté par le Conseil d’Administration, octroyant au PDG, actions et options en quantité non négligeable. Sachant que depuis l’introduction de la Fnac en Bourse, le titre n’a jamais cessé de grimper. Le groupe sert à l’enrichissement personnel de ses dirigeants. Même les patrons du CAC 40 l’envient. Les salariés, eux, sont smicards 1 Ils subissent la diversification commerciale depuis 2010, l’acquisition de Darty, la « politique de modération salariale ». Après avoir essoré les finances de la Fnac, Bompard quitte le groupe Fnac- Darty en ne laissant derrière lui aucune stratégie définie pour résister à la pression d’Amazon. Enrique Martinez, directeur Europe du Nord devient directeur général et Jacques Veyrat président du conseil d’administration, non exécutif. Veyrat, proche de Bompard, ancien bras droit de Louis Dreyfus, géant du négoce et du transport maritime, avec une expérience dans les Telecom, même promo Polytechnique que le PDG de Total et proche d’Alain Minc I Il quitte son ancien poste avec 350 millions d’euros de prime. On le soupçonne de favoriser la vente du Groupe Fnac-Darty ä Carrefour désormais dirigé par son ami Bompard. Dans le même temps, l’actionnariat se modifie. Est-ce un heureux hasard ? Après l’introduction de Bolloré, le 26 juillet 2017, Artémis, actionnaire référent, la famille Pinault vend ses parts pour 452 millions d’euros à Ceconomy, Groupe Métro. Métro a exploité l’enseigne Saturn durant presque 20 ans, ce n’est pas fait pour rassurer les salariés de la Fnac. 0n assiste à un jeu boursier qui consiste à enrichir quelques personnes, en détruisant les emplois. Vers quel type de société allons-nous ? Que vont devenir les salariés si ce n’est de simples marionnettes, exploitées, maintenues dans la soumission pour le profit des plus riches ?  

EXTRAIT DU MAGAZINE MENSUEL DES SYNDIQUÉS DE LA FÉDÉRATION DU COMMERCE CGT

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